L'utilisation de la langue des signes ou l'apparition d'un interprète gestuel dans une séance du Sénat américain est très rare. Le sénateur Rand Paul a récemment fait les deux. Il a débuté son discours en signant, puis a fait appel à un interprète ASL pour la suite de son allocution.
Un discours pour son neveu
Cette initiative inhabituelle dans les murs du Sénat avait pour but d'attirer l'attention sur la maladie neurofibromatose de type 2, une maladie neurologique dont est atteint son neveu Mark. Le sénateur a tenté de mettre en évidence le manque d'homologation de médicaments et de financement pour la recherche sur les maladies extrêmement rares dites «orphelines».
"Son évolution incessante a fini par détruire son audition. Je n'ai jamais entendu Mark se plaindre", déclare Rand Paul. "Bien que mes signes sont rudimentaires, la plupart de sa famille proche maîtrise bien la langue des signes. Au repas de Noël avec plus de 40 membres de la famille, presque tout le monde essaye d'apprendre à signer." précise-t-il. "J'aime surtout apprendre des insultes, je peux ainsi narguer Mark sur le terrain de golf" plaisante l'homme.
La langue des signes au Sénat
Selon l'historien du Sénat, Donald A. Ritchie, la langue des signes a fait sa première apparition dans les murs du Sénat lors d'un débat 1989, sur la loi "The Americans With Disabilities". Puis elle est apparue de temps en temps depuis. La prière quotidienne du Sénat a été livrée en langue des signes dès 1952.
> En savoir plus sur le site Roll Call (en anglais)
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