Source: http://www.journallanouvelle.ca/article-436713-La-communaute-sourde...Depuis la parution, la semaine passée, de l'article consacré au témoignage de deux résidents sourds et malentendants qui
faisaient état de l'absence de systèmes d'alarme à incendie adaptés à
leur déficience auditive, plusieurs élus et employés du canton de
Russell ont commencé à se pencher sur cette préoccupation afin
d'éclaircir certaines zones d'ombre et d'essayer de satisfaire cette
communauté.
Le chef-pompier, Jean-Luc Bourgie, a déjà pu apporter certains éléments de réponse. «Au niveau du code du service d'incendie
il n'y a aucune section qui mentionne des normes particulières pour les
personnes sourdes et malentendantes, indique-t-il. Par contre, dans le
code du bâtiment de 2006, les infrastructures ou corridors qui sont
exposés à des sons ambiants de 97 décibels et plus doivent être équipés
d'un système d'alarme avec flash lumineux. Ça concernerait notamment
les arénas et centres récréatifs au niveau de la municipalité.
Toutefois, je sais pas encore si cette norme est rétroactive.»
La
conseillère, Loraine Dicaire, a pour sa part assuré qu'elle veillerait
à ce que l'aréna de Russell soit accessible pour ce type de handicap
lorsque les plans de rénovation seront prêts.
Le président du
comité d'accessibilité, Jean-Paul St-Pierre, va quant à lui suivre le
dossier de près et veiller à ce que les installations nécessaires
soient faites dans les situations où le code l'exige. Il compte
également proposer au conseil un éventuel accommodement pour les
bâtisses qui ne sont pas concernées par cette loi afin de satisfaire
cette communauté.
M. St Pierre invite également la communauté
sourdes et malentendantes à venir exprimer leurs souhaits lors des
réunions du comité d'accessibilité.
Enfin, le directeur général,
Jean Leduc, a également confié que le maire, Ken Hill et lui-même
étaient prêts à rencontrer les deux témoins, Richard Cameron et Pascal
Larocque, afin de cerner davantage leurs problèmes et leurs attentes,
et que M. Hill devrait les contacter prochainement.
«Ces gens
là on réussit à nous sensibiliser et ils nous ont fait voir ce que nous
ne voyons pas. Alors il est clair que nous allons identifier les normes
où s'imposent les exigences car il se peut que nous ayons manqué
quelque chose. Pour les infrastructures qui ne sont pas soumises à ses
exigences, si les coûts sont raisonnables, nous pourrions en effet
envisager des accommodations. Nous pourrions aussi aviser les
entreprises privées de considérer l'installation, dans le cas où nous
n'aurions pas le recours pour exiger quoi que ce soit, a proposé M.
Leduc. Tout est une question de temps», a-t-il conclu.
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