Surdité de l'enfant : les signes qui permettent d'agir avant qu'il ne soit trop tard

Surdité de l'enfant : les signes qui permettent d'agir avant qu'il ne soit trop tard

En France, chaque année, un enfant sur 1.000 naît sourd, dans 80 % des cas, pour des raisons génétiques. Lorsque la perte auditive est légère et ne touche qu'une oreille, un appareil d’amplification du son est suffisant. En revanche, pour les enfants atteints de surdité profonde des deux oreilles, restaurer l'audition n'est possible qu'avec un implant cochléaire, un appareil ultra-miniaturisé (voir schéma ci-dessous) nécessitant une opération chirurgicale pour installer sa partie interne, pouvant se garder une vingtaine d'années (sa partie externe, quant à elle, est à changer tous les 4 à 7 ans).

 "On estime qu’en France, il y a 7.000 enfants implantés. Ce chiffre augmente chaque année puisqu’il y a environ 700implantations effectuées par an sur des enfants",déclare Michel Beliaeff, Directeur Général de MED-EL France.

En cas de signes de perte auditive de leur enfant, 57 % des parents pensent que l'on peut attendre des semaines avant de consulter

Selon un sondage Ipsos, pour la société MED-EL, qui a interrogé 102 parents d’enfants de 0 à 12 ans équipés d’un implant cochléaire et 507 parents d’enfants entendantsl’annonce de la perte auditive provoque - on peut le comprendre - un véritable choc pour les enfants, comme pour les parents. Mais une fois que ces derniers apprennent que leur enfant peut être candidat à la chirurgie de l’implant, ils se sentent plus optimistes et confiants. Et suite à l’opération, plus de 60 % estiment que l'implant cochléaire a permis d’améliorer à la fois l'audition de l'enfant mais aussi son bien-être et ses relations avec les autres, précise le sondage.

Mais l'implant cochléaire présente un défaut : "il n'est très efficace que s'il est implanté avant l'âge de 12 mois, voire au maximum 2 ans, avant que les aires auditives au niveau cérébral ne soient définitivement formées", explique lors d'une conférence de presse le Pr Natalie Loundon, chef de service ORL pédiatrique et de chirurgie cervico-faciale de l’hôpital Necker Enfants Malades de Paris.

D'où la nécessité de diagnostiquer précocement les enfants sourds. Selon le sondage Ipsos, moins d’1 parent sur 2 (43 %) se déclare inquiet vis-à-vis des problèmes auditifs concernant son enfant. 57 % des parents d'enfants entendants pensent que l'on peut attendre plusieurs semaines avant de consulter un professionnel de santé en cas de signes de perte auditive (signes de troubles de l'audition dans le tableau ci-dessous). Plus d'un an même, pour 14 % d'entre eux !

© Extrait du guide pratique "Dépistage des troubles de l'audition chez l'enfant"...

Le dépistage néonatal de la surdité n'est pas (encore) systématique

Les parents d'enfants actuellement implantés se sont montrés majoritairement prudents et ont consulté rapidement un spécialiste. Mais pour 7 % d'entre eux, leur premier réflexe a été d'attendre que les signes de perte auditive de leur enfant disparaissent avec le temps... Un manque de prise de conscience pour les uns, un blocage psychologique pour les autres."L’idée d’avoir un enfant atteint de handicap est trop difficile pour certains parents. Dans l’histoire du parcours de soins de l’enfant sourd, les médecins observent que certains ont du mal à venir consulter alors même qu'un dépistage a mis en évidence une perte de l’audition", explique Natalie Loundon. En France, l’âge moyen du diagnostic de surdité profonde est de 16 mois.

Et le dépistage néonatal de la surdité dans les maternités dans tout cela ? Il est obligatoire en France depuis 2012. Mais la totalité des maternités ne le proposent pas encore. "Le dépistage se met doucement en place sur le territoire, la France a pris beaucoup de retard par rapport à ses voisins européens", regrette le Pr Loundon. En Ile-de-France, par exemple, 60 % des naissances en bénéficient, selon la spécialiste.

Le coût d'un implant cochléaire

Selon ce sondage Ipsos, les appareils auditifs sont perçus par la majorité des parents d'enfants entendants et implantés comme chers, notamment à cause du remplacement de certains accessoires, piles, batteries rechargeables, ainsi que l'entretien du processeur.

Toutefois, même s'ils l'ignorent parfois, les parents peuvent se faire rembourser ces entretiens. En ce qui concerne l'implant cochléaire lui-même, "il coûte environ 22.000 euros, précise le Pr Natalie Loundon. Des frais remboursés intégralement par la sécurité sociale pour tous les implants".

Source: www.sciencesetavenir.fr

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