Plongé au cœur des massifs volcaniques d'Auvergne, Vulcania est le résultat d'un pari assez risqué : proposer aux visiteurs de partir à la découverte de l'activité volcanique et d'autres phénomènes rythmant la vie de la Terre. La chaîne des Puys, où se trouve le parc, se prête idéalement à cette plongée en milieu infra-terrestre.
Ouvert en 2002 après de longs et coûteux travaux, Vulcania présente la particularité d'être, pour l'essentiel, construit sous terre. Ne dépasse que le sommet de l'installation, un gigantesque cône symbolisant un volcan, servant également d'entrée principale menant directement aux profondeurs du parc.
Imaginé par Valéry Giscard d'Estaing, qui s'est investi de façon tout à fait personnelle dans le projet, Vulcania devait remplir le double rôle d'informer et d'amuser ses visiteurs, en demeurant dans le thème géologique, ce qui impliquait forcément une grande importance accordée aux données scientifiques. La première mouture du parc a ainsi connu un certain succès au cours de ses premières années d'exploitation, mais la fièvre est vite retombée : la fréquentation passe d'environ 600 000 personnes en 2002 à 300 000 en 2005.
Ces résultats s'expliquent par le fait que Vulcania proposait surtout une expérience proche de celle d'un musée de géologie. Bien que plus interactif, la visite demeurait très pédagogique et comprenait donc moins de divertissements qu'un parc d'attraction habituel, qu'on peut visiter plusieurs fois sans s'en lasser, au contraire du Vulcania de l'époque.
Après une année 2006 désastreuse (plus faible affluence depuis l'ouverture), les responsables de Vulcania décident de donner une orientation plus ludique à leur parc de façon à séduire un plus large public et s'assurer enfin une rentabilité sur le long terme. Le parc s'agrandit donc à un rythme intense depuis 2007, se dotant chaque année ou presque de nouvelles installations et attractions destinées à divertir les visiteurs.
Le Dragon Ride fait partie de cette initiative. Lancé en 2008, cette attraction consiste en une projection de 4 minutes, explorant un univers souterrain fictif peuplé de dragons et d'autres créatures mythiques.
La particularité de cette attraction réside dans sa sophistication. Au cours de ces quatre minutes de projection, le spectateur vivra réellement ce qui se passe à l'écran grâce à divers appareils, reproduisant notamment des effets de chaleur dirigée, un éclairage dynamique et des sièges mobiles et réagissant à ce qu'il se passe à l'écran.
Les sensations sont bien réelles, l'attraction pouvant infliger jusqu'à 2G de pression aux visiteurs (seuls les personnels entraînés, par exemple dans l'aviation militaire, peuvent résister à plus de 5G sans s'évanouir) et le rendu affiché à l'écran correspond à ce que le spectateur ressent. Il s'agit de ce qu'on appelle le cinéma dynamique, impliquant le plus fidèlement possible le spectateur dans l'action.
En dépit de sa courte durée, l'attraction est déconseillée à toute personne vulnérable (femmes enceintes, individu sujet aux troubles cardiaques, etc) par le parc, qui détaille quelques consignes supplémentaires afin de profiter au mieux de l'attraction.
Vulcania bénéficie de nombreux aménagements destinés aux personnes atteintes de divers handicaps. De considérables efforts ont été consentis quant à l'accessibilité pour tous, aussi le parc bénéficie-t-il du label Tourisme & Handicap, attestant des efforts en question.
Par exemple, les individus souffrant d'un handicap affectant leur mobilité ont à leur disposition des places dites "non dynamiques" au sein de la plupart des attractions. Le Dragon Ride propose par exemple deux emplacements dépourvus du système de simulation de mouvements. Le parc fournit pour chaque attraction un descriptif des effets et des aménagements prévus pour les handicapés, permettant aux accompagnateurs d'organiser leur visite en fonction de chacun.
Vulcania propose également des visites guidées adaptées aux handicapés moteur, alors groupés autour d'un scientifique spécialisé qui leur servira également d'accompagnateur.
Ces prestations sont également disponibles pour l'encadrement de personnes atteintes de déficience mentale : le personnel est entraîné à les accompagner et à les guider au sein du parc. Un atelier personnalisé leur est également proposé, afin de découvrir l'univers volcanique de façon adaptée à leur rythme et à leurs capacités. Cet atelier se destine également aux mal-voyants et non-voyants, lesquels peuvent profiter de leur visite grâce à un ensemble d'aménagements particuliers : textes en braille ou écriture noire (lecture par toucher), points d'écoute... Le toucher est également mis à l'honneur à divers endroits au cours de la visite (maquettes, surfaces minérales, etc).
Enfin, les sourds et malentendants disposent eux aussi d'aménagements particuliers, sous la forme de vidéoguides prêtés gratuitement et sous-titrés en plusieurs langues, permettant de suivre la visite tout en bénéficiant du maximum d'informations. Des accompagnateurs formés à la langue des signes se tiennent également à disposition des individus souffrant de troubles de l'audition. Ces accompagnateurs servent généralement de traducteurs-interprètes auprès des guides chargés des visites.
SOURCE : http://www.navi-mag.com/sejour-a-vulcania--plongee-dans-le-monde-in...
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