Catherine, malentendante, veut enseigner la langue des signes à son petit-fils, quand elle aura un bon niveau. L. D.
Lorsque Catherine évoque la langue des signes, elle devient vite passionnée et son enthousiasme vous contamine : « C’est une langue magnifique et fascinante. L’apprendre m’aère l’esprit, me dérouille les neurones et je suis très heureuse de venir tous les jours en me disant que je vais m’améliorer. »
La raison qui l’a poussée à apprendre la langue des signes française (LSF) remonte pourtant à une histoire moins heureuse. En 2011, son ORL lui annonce qu’elle risque de devenir sourde, « demain ou dans dix ans, on ne sait pas », précise Catherine. Un handicap héréditaire. Dans sa famille, plusieurs personnes sont déjà atteintes de surdité. L’idée, déjà présente dans un coin de sa tête en raison de l’impossibilité de communiquer avec eux, se concrétise.
Elle demande un congé formation à son employeur qui lui accorde sans problème dix semaines de stages, répartis sur quatre mois. Le temps d’atteindre le niveau 5 en LSF, soit le seuil pour communiquer avec une personne sourde.
Et après ? « Je vais pratiquer. Il y a beaucoup de cafés à Louhans et à Chalon qui organisent des rencontres et des activités entre personnes sourdes, affirme Catherine. C’est une langue comme les autres, qu’il faut entretenir sur le terrain et en s’exerçant. »
« Beaucoup d’amis m’ont dit que j’avais du courage mais ce n’est pas du courage, c’est de la motivation », poursuit-elle en haussant les épaules, comme si cela n’avait pas d’importance.
SOURCE : http://www.bienpublic.com/haute-cote-d-or/2012/07/15/les-signes-par...
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