Il a suffi d’un signe, en fait de plusieurs signes, de plusieurs chansons en langues des signes, et des clips, signés eux aussi… Et voilà comment 80 élèves du lycée Varoquaux sont invités en personne par les Enfoirés. Rendez-vous ce soir à Strasbourg.
Ça devient presque une longue histoire, ce lien entre le lycée Varoquaux et les Enfoirés. Une histoire qu’on peut faire remonter maintenant à un an, quand les élèves en option LSF (langue des signes françaises) se sont piqués de donner leur version, signée, de la chanson des Enfoirés 2017, « Juste une petite chanson ».
Ce traitement, ils l’ont réservé aussi au titre emblématique des Restos du Cœur. De ces deux versions singulières ont été déjà tirés deux clips. Une jolie performance qui leur a valu la reconnaissance de Véronique Colucci, elle-même venue les applaudir à Tomblaine à la faveur du dernier festival Aux Actes Citoyens.
Mais ce n’est pas tout : 80 lycéens ont été invités par les Enfoirés pour assister à leur concert-répétition donné à Strasbourg ce mardi soir, en public. Une série de sept concerts y est en effet donnée, dont trois seront filmés par les caméras de TF1 pour préparer la version télévisée du grand show du cœur.
Seulement ça ne leur suffisait pas, à nos lycéens ! Dans le même élan qui les anime depuis des mois, eux et tous les acteurs du lycée Varoquaux, qu’ils soient élèves, enseignants ou personnels des divers services, ont contribué à une grande quête de denrées. Produits de première nécessité et jouets se sont accumulés, jusqu’à 650 kilos de marchandise qui sera livrée aux Restos du Cœur strasbourgeois à la faveur du déplacement en bus.
Tout dans les soutes. « Il faut juste que je prévienne le chauffeur », sourit Olivier Marchal, professeur de langue des signes, impulsion de toute l’histoire dès l’origine.
« Un film qui défile »
Ce n’est pas lui toutefois qui a soufflé l’idée d’une autre quête à ses élèves. Cette fois sous forme de vente de chocolat. « Dont le bénéfice devait initialement financer notre déjeuner strasbourgeois », raconte le professeur. « Mais finalement, d’eux-mêmes, ils ont décidé d’en verser la somme au profit des Restos, soit 450 €. » Et puisque l’histoire ne connaît pas de fin, tout ça ne pouvait pas se faire sans… une petite chanson. Pour les remercier de les remercier… Olivier Marchal et sa collègue Rachel Di Giacomo ont écrit une nouvelle chanson, « Comme un film qui défile ». Mise en voix, mise en musique par D. Tixier, mise en signe, mise en boîte avec l’aide du lycée Daunot, mise en clip elle aussi. Et mise dans les mains des Enfoirés ce même mardi. Soit quarante élèves impliqués.
« Le truc, c’est que pédagogiquement, la chanson, c’est aussi très porteur. Les élèves en oublient presque qu’ils signent sur une chanson, et leur visage est beaucoup plus expressif. »
Tout le monde s’y retrouve. On ne voit donc aucune raison à ce que s’interrompe cette désormais longue histoire avec les Restos !
Source : L'est républicain
Voir aussi :
- Véro Leduc - Briser les barrières
- L'essentiel est inaudible à l'oreille (Le Devoir)
- Représentations décontractées "Faire tomber les masques" - LaPresse+
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