«Je faisais des études en génie mécanique et puis, un jour, j'ai été appelée pour faire l'interprète. J'ai eu un véritable coup de cœur à ce moment-là et j'ai continué. C'est un métier que j'aime énormément», souligne-t-elle dans un français impeccable.
Née d'une mère sourde, la jeune femme a appris la langue des signes très tôt. À neuf mois, elle s'exprimait déjà par gestes pour se faire comprendre auprès de sa mère.
Identité sourde
Il faut savoir qu'interpréter le langage des Sourds ne se résume pas uniquement à la traduction de mots. Il faut, avant tout, connaître la culture sourde.
«Il faut connaître en profondeur l'identité sourde pour déchiffrer ce que l'on voit. Lorsque l'on traduit, on inverse sujet, verbe et objet. La langue française est linéaire, tandis que pour la langue visuelle, l'action se fait différemment. Pour moi, il n'a jamais été difficile d'interpréter et de comprendre la langue des signes, car c'est ma langue maternelle. J'ai appris la LSQ bien avant de parler.»
Se considérant comme un être à part entière de la communauté sourde, Lina avoue même y adhérer davantage qu'à celle des entendants.
SOURCE : http://www.nordinfo.com/Actualites/2012-02-03/article-2885135/Inter...
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