Journalist Brésil et les les enfants sourds

 
 

Brésil et les les enfants sourds

 

Il y a deux ans, Pauline, Jessica, et Marlène sont parties à la rencontre des enfants sourds d’Amérique latine. « Nous voulions voir si le développement politique et économique des pays comme le Brésil profite aux personnes sourdes » explique Pauline. Parties pour 3 mois, les jeunes femmes, également sourdes, découvrent au Brésil un large  réseau de solidarité entre sourds. Retour avec Pauline sur ce voyage riche en rencontres et porteur d’espoir et d’idées pour s’inspirer.

Au Brésil, les gens semblent plus tolérants qu’en France face à la différence, au handicap. Nous avons le sentiment qu’il y a une volonté gouvernementale d’aller vers plus d’égalité, notamment grâce à la langue des signes. Nous avons visité huit écoles pour enfants sourds. Certaines sont publiques et donc gratuites, d’autres sont privées, religieuses ou financées par des mécènes. Un enfant sourd, ne pouvant s’appuyer sur les sons, a plus de difficultés à apprendre à lire et écrire. Beaucoup de ceux qui ne reçoivent pas un enseignement adapté sont donc atteints d’illettrisme.

L’école pour accepter sa différence
A l’école privée pour enfants sourds Rio Branco, à Sao Paulo, les enfants ont des cours entièrement en langue des signes le matin, et peuvent participer à différentes activités l’après-midi, comme le théâtre ou la danse. Les plus petits peuvent même être pris en charge à temps partiel dans une crèche spécialisée. Les enfants sont uniquement entre sourds de la maternelle jusqu’en CM2. Puis, à partir du collège, ils rejoignent des classes d’entendants, grâce à l’aide d’interprètes. Mais, contrairement à la France, ils sont toujours plusieurs enfants sourds dans la même classe, pour faciliter leur intégration. Les enfants qui ont la chance d’être scolarisés dans une école comme celle-ci auront beaucoup plus de facilité à vivre leur différence. D’ailleurs, la surdité n’est pas toujours considérée comme un handicap pour les personnes qui en sont atteintes, mais plutôt comme une culture particulière, avec sa propre langue, ses propres codes.
Pour qu’un enfant intègre l’école Rio Branco, ses parents doivent suivre des cours de Libras, la langue des signes brésilienne. Un moyen pour l’école de s’assurer que la famille accompagne l’enfant dans sa  scolarité. Car parfois, devant les difficultés de communication avec leur enfant sourd, les parents délaissent son éducation, prise en charge alors par l’école.

Un besoin : informer les parents
Ce désinvestissement de certains parents est dû au manque d’informations qu’ils reçoivent sur la surdité. Lorsqu’on donne naissance à un enfant sourd, on peut se sentir perdu, déstabilisé. On ne sait pas ce qui attend son enfant, ni comment communiquer avec lui. Or, c’est l’un des premiers besoins de l’enfant ! Les parents doivent donc être rassurés et informés sur les différents choix qu’ils peuvent faire : apprendre la langue des signes, communiquer par la parole en apprenant à son enfant à lire sur les lèvres, etc. Au centre Rio Branco, il existe un espace d’accueil pour les jeunes parents qui viennent de donner naissance à un enfant sourd, pour les tranquilliser et favoriser les échanges avec leur enfant. Mais ces lieux d’accueil sont trop rares.

Source : http://www.paroledemamans.com/enfant-3-6-ans/enfance-et-handicap/br...

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