4 conseils pour développer son écoute
Je suis née en 1984 dans la ville de Québec avec une surdité sévère à profond aux deux oreilles qui a évolué au fil des années. Aujourd’hui, je ne porte qu’un appareil auditif à l’oreille droite qui me permet d’atteindre une surdité légère. En bref, c’est comme si j’avais constamment les oreilles bouchées.
Heureusement, je suis venue au monde dans la bonne génération, celle de la découverte du Web avec tout ce qui l’entoure. J’ai rapidement compris que cet univers pouvait être une deuxième porte d’entrée pour moi. Ainsi, j’ai pu prendre ma place dans le monde des affaires en créant mon entreprise Niviti qui se spécialise dans la création de contenus visant à développer les compétences entrepreneuriales des individus. Je donne plusieurs conférences et formations pour accompagner les entrepreneurs sur les médias sociaux en plus d’être à la barre de l’émission de radio Ça ne tombe pas du ciel à CKRL. Je suis également auteure du livre Dans la tête d’une entrepreneure – mes débuts en affaires.
Ceci dit, pour écouter, que ce soit mes clients ou mes partenaires au téléphone, lors d’un conseil d’administration ou encore lors d’un travail en équipe, je dois parfois mettre les bouchées doubles pour y arriver. En tant qu’entrepreneure, j’ai compris qu’avoir une bonne écoute permet de renforcer la relation que nous entretenons avec notre interlocuteur, de mieux comprendre les besoins de nos prospects et clients en plus de nous aider à détecter les nouvelles opportunités. En développant cette capacité d’écouter, les chances d’être respecté, valorisé et reconnu comme un partenaire ou collaborateur de choix augmentent.
Comment y parvenir ? Voici les trucs qui ont le mieux fonctionné pour moi.
Savoir quand se taire
Évitez de parler trop. Surtout si c’est à propos de vous. En effet, il est gagnant de vous intéresser à votre interlocuteur. Laissez-lui de la place dans la discussion en respectant son droit de parole avant de lui couper. Attendez, par exemple, qu’il ait terminé de parler avant de partager votre opinion. Personnellement, j’ai le sentiment d’avoir une bonne discussion lorsque je sais que j’ai pu exprimer ce que j’avais à dire autant que mon interlocuteur.
Poser des questions
Lors d’une discussion, il est possible que vous ne compreniez pas tout ce qui est dit. Lorsque cela arrive, prenez l’habitude de poser des questions pour mieux comprendre et saisir ce que l’interlocuteur veut exprimer. En ce qui me concerne, c’est souvent parce qu’il utilise des termes qui ne me sont pas familiers. Je lui demande donc de m’aider à mieux comprendre en restructurant autrement sa pensée et ses idées. Il m’arrive aussi de reformuler ce que j’ai compris d’une discussion pour être certaine d’avoir bien saisi ce qu’il voulait dire. Cela m’aide beaucoup à mieux connaître sa vision et par le fait même à poursuivre la discussion dans un environnement positif propice à la collaboration et à l’entente.
Faire des résumés par écrit
Très tôt, à cause de ma surdité, j’ai pris l’habitude de résumer par écrit une discussion. Pour un suivi de dossier, cela permet de garder en archive ce qui a été dit. C’est très utile, que vous ayez ou non un problème d’audition.
Être présent
Enfin, c’est déplaisant de sentir son interlocuteur ailleurs et non présent pour nous lorsqu’on lui parle. Pour éviter cette situation, vous devez être en mode écoute. Dès le départ, informez votre interlocuteur si vous devez quitter à un moment précis. Ce dernier devra aller droit au but. Vous pourrez ensuite proposer de poursuivre la discussion une autre fois.
Source : Kim Auclair – Dans la tête des entrepreneurs propulsé par NIVITI
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