Êtes-vous pour ou contre le dépistage précoce de la surdité ?
La communication avec autrui commence dès les premiers jours de vie et se développe par exposition et par interaction. Une altération importante de l’audition réduit la communication des petits enfants avec leur environnement et les expose à des troubles de la parole, du langage et de la socialisation. Une prise en charge spécifique avant l'âge de 9 mois semble limiter les troubles de la communication et de la socialisation résultant de la surdité.
Pour dépister une surdité, deux tests de courte durée et indolores sont réalisables chez un nouveau-né qui dort. Lorsqu’une surdité est évoquée par ces deux tests de dépistage, dans plus de 90 % des cas elle n’est pas confirmée par un examen spécialisé de confirmation.
Inversement, quelques surdités ne sont pas détectées probablement car elles apparaissent progressivement après la naissance.
Au total, sur 1 000 nouveau-nés dépistés, environ 10 à 15 surdités sont suspectées mais un seul enfant a une surdité bilatérale permanente confirmée.
Chez ces enfants, le dépistage est d’autant plus bénéfique qu’il intervient tôt, notamment en termes de développement de la communication. L’objectif est de mettre en place un mode de communication adaptée entre les nourrissons et leur environnement, surtout avec leur famille : programme de stimulation sensorielle, notamment par la langue des signes ou un programme de stimulation de la fonction auditive à l’aide d’une prothèse ou d’un implant permettant à l’enfant de développer une langue orale.
Les incertitudes du dépistage sont à expliquer aux parents, afin de réduire leur anxiété.
©Prescrire 1er décembre 2011
SOURCE : http://www.prescrire.org/fr/3/31/47309/0/NewsDetails.aspx?page=1
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