Devant l’absence de renseignements sur la langue des signes en Chine sur le net, je l’ai déjà évoquée par deux fois, le point de vue du passionné de chinois que je suis s’est particulièrement attardé sur l’évolution de la langue des signes chinoise, des différences entre la langue des signes en Chine continentale et à Taiwan (basée sur l’alphabet Zhuyin Bopomofo) que je n’ai pas encore évoqué ici…

Et je remarque que ces publications sur la langue des signes trouvent en France un public inattendu. Devant cet intérêt, je souhaite donc développer le sujet, espérant que vous y trouverez votre compte sur la condition, notamment, des sourds en Chine.

Ces derniers, faut-il le rappeler, sont tout de même plus de 20 millions. Il est alors intéressant de s’intéresser à une population qui représenterait par exemple deux fois la population de la Belgique!

Un petit état sur la langue des signes

Je l’ai évoquée, mais il est intéressant de relever ici que la langue des signes chinoise est aussi dialectale que le « chinois », des variantes régionales sont donc observables dont le plus notable et le plus influent : celui de Shanghai.

Cette spécificité des dialectes n’est pas spécifique à la Chine, l’on peut aussi l’observer par exemple aux Etats Unis.

De l’éducation des sourds en Chine

Si il existe en Chine des écoles bilingues et bi-culturelles pour les sourds, comme à Tianjin, ville possédant aussi une université dédiée aux sourds, d’autres villes disposent aussi d’écoles plus éparses mais bien présentes, à Beijing, Shanghai, Nanjing, mais aussi dans le centre de la Chine comme à Kunming, voir dans les régions les plus reculées comme au Tibet.

Encore du travail à faire

Le langage est bien présent, les écoles aussi, mais l’on remarque selon les statistiques que seul dix pour-cent des sourds atteignent le niveau requis à 7 ans pour pouvoir rentrer dans une école publique. Les plus chanceux restent ceux qui ont perdu l’audition, au détriment de ceux qui ne l’ont jamais eu (Etude CDPF).

Il faut en effet près de 45 minutes pour apprendre une seule syllabe. Les voyelles s’apprenent rapidement grace à la forme de la bouche, mais pour ce qui est des cours, ils ne peuvent seulement apprendre que des mots basiques tellement la progression est lente.

En conséquence, la plupart des sourds sortant diplômés ont en fait un niveau quasiment trois ans inférieur à ceux de leurs pairs bien portants. Les perspectives de trouver un emploi de qualité sont ainsi très affaiblies, même si l’on a recensé quelques success stories qui font rêver.

Pourquoi en est-on là?

Si les sourds sont considérés comme des personnes marginales dans notre monde actuel, c’est parce qu’en Chine (et en Europe, soit dit en passant), les bien portants ne portent pas d’attention particulière à la condition ce ceux-ci.

Les bien-entendant ne s’intéressent que trop peu à la langue des signes, l’on observe alors des problèmes de communication et d’incompréhension. Qui voudrait se renseigner sur la culture des sourds, leur histoire et leur langage? C’est bien le problème, et c’est ainsi que 22 millions de personnes se retrouvent être une minorité encore isolée dans l’immensité de la Chine.

SOURCE : http://www.chine-chinois.com/blog-chine/culture-chinoise/les-sourds...

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