A quelques heures de la reprise des cours à l’Ecole Spécialisée pour enfants déficients auditifs de Messa, on est tout de suite frappé par la propreté qui y règne dès l’arrivée. La cours de récréation, les salles de classe et les toilettes ont déjà reçu un bon coup de propre. Les murs des bâtiments de cette enceinte scolaire ont également reçu une nouvelle couche de peinture, pour rendre le retour des élèves encore plus gai. Les touts petits n’ont pas été oubliés, l’espace de jeu qui leur est réservé a aussi reçu une touche de maquillage. Balançoire, toboggan et autres ont été remis en place. Au-delà de cette propreté inouïe, les va et viens entre deux salles attirent l’attention. Chose pas étonnante dans une école à la veille de la rentrée. Cependant, l’agitation qu’on observe dans le bureau de la Directrice Thérèse TITCHO et son secrétariat n’est pas causée par des parents d’élèves retardataires qui viennent inscrire leurs enfants. Cette effervescence n’a qu’un seul nom, le conseil de classe. La Directrice de ESSEDA vient d’en tenir un avec son corps enseignant question de mettre au point les dernières stratégies avant la rentrée de lundi 3 septembre. Chaque enseignant sait désormais quelle classe lui est attribuée pour le compte de cette année scolaire. « A quelques heures de la rentrée scolaire moins de 50% des élèves que nous avions ici l’année dernière sont inscrits », nous dévoile la Directrice. « Ce retard peut être dû au manque de moyens des parents. Nous espérons tout de même que d’ici là nous recevrons de nouveaux inscrits», continue-t-elle.
Crée en 1972 par la Française Hélène Ressicaud, cette école spécialisée à caractère religieux accueille depuis quarante ans les élèves de la maternelle et du primaire. Une classe de 6eest également disponible. Mais contrairement à toute autre classe de première année du secondaire, celle instaurée à l’école spécialisée pour enfants déficients auditifs est un cycle préparatoire pour l’intégration des élèves titulaires du CEP dans les différents établissements secondaires de la ville. « Compte tenu de l’handicap de nos élèves et de l’absence des écoles secondaires spécialisées pour eux, nous ne pouvons nous permettre de les envoyer directement au lycée après l’obtention de leur premier diplôme. Nous nous devons de les former et de les apprêter à affronter cette étape», explique la Directrice. « En plus c’est durant cette classe préparatoire que nous voyons quel élève peut continuer au secondaire et lequel peut être orienté vers une formation professionnelle » continue-t-elle. Cette école, propose un programme identique à toutes les autres écoles. Cependant, à côté de celui-ci, on retrouve un autre adapté à l’handicap de ses élèves. Notamment, la lecture sur les lèvres, le langage des signes, éducation auditive, l’initiation à la parole pour ne citer que ceux là. « Nous avons décidé de mettre un accent sur ces programmes cette année car ce sont les principales difficultés qu’ont nos élèves une fois au lycée», raconte Thérèse TITCHO. Dans cette école, le cordon n’est jamais coupé même après avoir été envoyé au collège. Chaque mercredi et samedi les élèves du secondaires reviennent suivre des cours spéciaux pour les préparer aux examens officiels. Méthode qui porte d’ailleurs des fruits. En effets les taux de réussite aux examens officiels de l’année scolaire dernière sont plutôt encourageants, 100% au CEP et 58% au BEPC. En espérant qu’ils seront encore meilleurs cette année.
SOURCE : http://www.journalducameroun.com/article.php?aid=12140
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