Le projet Pareil, pas pareil, j’y vais! qui s’est tenu les 15 et 16 mai, est une rencontre entre une classe de 6e année de l’école Charles-Perrault et des élèves âgés de 7 à 12 ans de l’école montréalaise Gadbois, spécialisée pour les enfants sourds.
L’initiatrice de cet échange entre les deux établissements est une mère bénévole, Françoise Gilbert, qui a décidé de mettre en pratique ce projet qui lui tenait à cœur, et qui remporte un succès depuis maintenant huit ans.
"Je voulais que les jeunes soient confrontés à des différences visibles avec un exercice concret pour que les préjugés cessent, explique Mme Gilbert. Si on peut aller toucher une petite partie des élèves, cela peut faire une grande différence."
Une rencontre préalablement organisée
Plusieurs semaines de préparation ont été nécessaires avant la rencontre. "Dès le mois de janvier, une éducatrice spécialisée de l’école Gadbois vient voir les élèves de l’école Charles-Perrault pour les sensibiliser à la langue des signes québécoise (LSQ), ajoute Mme Gilbert. Elle leur font visionner une vidéo dans laquelle les enfants se présentent eux-mêmes en LSQ."
Une semaine avant la rencontre, l’éducatrice est revenue voir cette même classe qui a pratiqué la nouvelle langue, et les élèves étaient en mesure d’épeler leur nom et de répondre à de courtes questions.
Plusieurs activités de préparation dans les deux écoles se sont déroulées simultanément. Les élèves des deux établissements ont répondu à un questionnaire sur leurs rêves et leurs aspirations. Les réponses de l’école de Laval ont été envoyées à celle de Montréal, et vice-versa. "Les élèves de Gadbois ont réalisé en lisant les réponses de Charles-Perrault qu’ils ne sont pas différents, car ils ont sensiblement les mêmes aspirations et rêves qu’eux", précise Mme Gilbert.
Surmonter la peur de l’inconnu
Une fois le contact établi à partir d’activités en équipe à l’école montréalaise, le premier jour, et au Complexe sportif Claude-Robillard, le second, les jeunes surmontent leur peur de l’inconnu.
"Les enfants passent à travers le stress de la différence et de la langue. Ils en sortent moins angoissés. Pour les élèves de Gadbois, ils sont aussi moins stressés quant à leur acceptation, indique Mme Gilbert. L’expérience de cette année était particulièrement marquante avec l’entraide qu’il y a eu spontanément entre les deux écoles. Les élèves étaient naturellement portés les uns vers les autres."
SOURCE: www.courrierlaval.com
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